Projet-pilote de prévention secondaire du burnout

Commentaire sur la législation
Jusqu’à 2.500 travailleurs issus du milieu de soins de santé et du milieu bancaire en burnout ou menacés de burnout, pourront participer à un projet pilote leur offrant un accompagnement sur mesure.
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preventMail, preventActua 11/2018

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Plan global

Les conditions du projet, qui sera développé par l’agence fédérale des risques professionnels Fedris, ont été fixées dans un arrêté royal (AR du 7 février 2018 déterminant les conditions d'un projet pilote visant la prévention du burnout en relation avec le travail) publié dans le Moniteur belge du 7 mai 2018. Le projet fait partie d’un plan global destiné à mieux anticiper et traiter les troubles mentaux courants, qu’ils soient liés au travail ou non.
 

Maladie liée au travail

Dans le cadre de ce projet, le burnout est considéré comme une maladie en relation avec le travail et non pas comme une maladie professionnelle. Comme le travail est un facteur parmi d’autres pouvant conduire à l’apparition de la maladie, il faut non seulement accompagner le travailleur mais aussi intervenir au niveau de l’organisation dans laquelle il travaille.

Secteurs

Ce projet pilote s’adresse aux secteurs hospitalier et bancaire. Ces secteurs ont été privilégiés car les travailleurs y sont soumis à une charge mentale et psychosociale élevée. 300 à 1000 personnes issues de ces secteurs pourront participer au projet.

Elargissement du champ d'application pendant la crise sanitaire

La crise sanitaire a eu un impact conséquent sur le personnel soignant et a augmenté considérablement le risque de burn-out. Le personnel a été en effet confronté à des contraintes et risques professionnels spécifiques, ainsi qu’à des facteurs de risques psychosociaux supplémentaires (changements organisationnels, manque d’effectifs, charge de travail intensifiée, tâches complexifiées, conflits éthiques, confrontation à un grand nombre de décès, …). L’arrêté royal du 28 décembre 2020 modifiant l'arrêté royal du 7 février 2018 déterminant visant la prévention du burnout en relation avec le travail (MB du 8 janvier 2021) a élargi son champ d’application. Le trajet d'accompagnement en matière de burn-out englobe dorénavant d'autres secteurs de soins (travailleurs de soins résidentiels pour personnes âgées, pour personnes avec un handicap, ambulanciers, etc.), secteurs qui se trouvaient en première ligne pendant la crise sanitaire.

2500 travailleurs

Le projet pilote vise désormais jusqu'à 2500 travailleurs du secteur bancaire et de soins de santé qui se situent à un stade précoce de burn-out. Fedris propose un trajet d’accompagnement qui comprend un ensemble de mesures centrées sur la personne mais également sur le milieu de travail. Ce trajet s’étale sur une période de maximum 9 mois. Il est flexible car il doit s’adapter aux besoins de chaque individu, en fonction de son vécu et du degré de burn-out.

Fonctionnement

Pour bénéficier du trajet d'accompagnement, la personne intéressée doit être au travail ou être incapable de travailler depuis moins de 2 mois. Elle doit introduire une demande auprès de Fedris.Le trajet d’accompagnement et de soins comprend une confirmation du diagnostic, des séances avecun intervenant burn-out et des séances de type psycho-éducationnel. 
L’accompagnement a pour objectif le maintien au travail ou la reprise rapide de l’activité. Les coûts des séances ainsi que les frais de déplacement sont remboursés par Fedris.

Plus d’info sur fedris.be.

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