Enquête sur la violence verbale au travail

La violence verbale au travail est un problème grave qui touche de nombreux travailleurs. Une enquête révèle cependant que les hommes sont plus souvent confrontés à la violence verbale que les femmes, et les responsables d’équipe davantage que leurs collègues qui n’occupent pas ce type de fonction.
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preventMail 33/2023
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Qu’est-ce que la violence verbale?

On parle de violence verbale quand on recourt à des agressions verbales ou un langage agressif pour intimider, insulter ou menacer d’autres personnes. Le lieu de travail n'y échappe pas toujours. Les travailleurs peuvent y être confrontés à des injures, des cris, des remarques insultantes ou des menaces de la part de leurs collègues ou de leurs supérieurs.

Conclusions de l'enquête

Une enquête réalisée par le groupe de services RH Liantis auprès de 9.302 travailleurs dans le cadre du bien-être psychosocial montre que 19% d'entre eux ont été victimes d’agressions verbales en 2022. Les injures sont la forme la plus souvent signalée. 

La violence verbale touche davantage les hommes

Il ressort des données de 2022 que les hommes rapportent plus souvent des violences verbales que leurs collègues féminines. Chez les hommes, le pourcentage était de 23,1%, tandis que chez les femmes, il était de 16% cette année-là. Une analyse des données à long terme révèle que, depuis 2016, le nombre d’hommes dénonçant des agressions verbales est systématiquement plus élevé. Cela peut être lié à différents facteurs, comme les stéréotypes de genre et les dynamiques du pouvoir dans les milieux professionnels.
Il est important de souligner que le fait d’être victime de violence verbale ne dépend pas du sexe de la personne. Toute forme d’agression au travail est inacceptable et doit être combattue, quel que soit le genre des personnes concernées.

La violence verbale touche davantage les responsables d’équipe

Liantis souligne aussi que: “les personnes exerçant des fonctions de responsable d’équipe sont plus souvent exposées à la violence verbale que leurs collègues qui n’occupent pas ce type de fonction”. Le pourcentage est de 26,3%. Cela peut paraître surprenant, mais les responsables d’équipe se retrouvent plus souvent que les autres travailleurs dans des situations de conflit, par exemple lors d’entretiens d’évaluation ou de médiations.

Recommandations 

Liantis souligne l’importance d’une culture où les collaborateurs peuvent discuter ouvertement et facilement en cas de problème. Il n’est pas toujours facile de rester calme dans des situations de violence verbale, mais “rendre à quelqu’un la monnaie de sa pièce” ou répondre à une agression en surenchérissant est rarement la solution. C'est pourquoi Liantis recommande de s’accorder une pause et de reprendre la conversation calmement plus tard. Par ailleurs, il est essentiel de signaler les cas de violence verbale au sein de l’organisation afin que des mesures adéquates puissent être prises. Une politique de tolérance à cet égard ne peut que nuire au bien-être des travailleurs dans une organisation du fait de son impact négatif sur l’ambiance au travail.
La lutte contre les agressions verbales au travail comprend par exemple la création d'une culture de respect et de communication ouverte, l'organisation de formations sur la gestion des conflits et la mise en œuvre de procédures de plainte efficaces.

Source: liantis.be

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